
En ce moment, je lis Eveiller ses enfants à la nature… même en ville de Scott D. Sampson (traduit du livre How to Raise a Wild Child). L’auteur est paléontologue, biologiste et éducateur et a écrit ce livre pour donner aux parents et éducateurs des pistes pour faire découvrir et aimer la nature aux enfants.
Cela part d’un constat que tout le monde peut faire : les enfants passent moins en moins de temps dehors. Il y a plusieurs raisons : nous somme beaucoup à habiter en ville, les enfants préfèrent rester devant des écrans ; et pour des raisons de sécurité, nous ne laissons plus les jeunes enfants aller jouer seuls dans la campagne environnante (quand elle existe). Nous avons la chance d’avoir un jardin et d’habiter un village entouré de forêts et de champs. Mais si j’essaie de compter le nombre de minutes (oui, je ne parle même pas d’heures) que les filles passent au contact de la nature en semaine, j’arrive certains jours d’école à aucune pour l’aînée. En effet, la cour d’école est presque entièrement goudronnée et l’hiver nous rentrons à la maison quand il fait déjà nuit. La cadette a un peu plus de chance, car le jardin de la crèche est arboré, avec de l’herbe (et beaucoup de boue aussi). Nous essayons de compenser le mercredi ou le week-end, mais surtout en cette saison, c’est limité.

Or le contact avec la nature a une grande importance dans le développement des enfants et beaucoup de bienfaits pour tous (adultes compris). Il réduit le stress, améliore la concentration, augmente la créativité, stimule les sens, améliore les capacités motrices…
« Les enfants qui jouent régulièrement dans la nature présentent des capacités motrices accrues – notamment l’équilibre, la coordination et l’agilité. Ils s’engagent plus volontiers dans des jeux faisant appel à l’imagination et à la création, qui encouragent à leur tour le langage, le raisonnement abstrait et la capacité à résoudre des problèmes, en même temps que l’émerveillement ».
« Les enfants tirent des avantages additionnels de leurs interactions avec la nature : une remarquable réduction des symptômes du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité, de meilleures interactions sociales, une plus grande résistance à la maladie, et la réduction ou l’élimination des comportements brutaux ».

Mais comment fait-on pour se reconnecter avec la nature ? L’auteur propose plusieurs pistes qu’ils classent dans trois catégories :
- L’expérience directe et intime
Nul besoin d’aller loin, une sortie dans la nature toute proche pour respirer les parfums des plantes, au parc, au zoo ou juste s’installer à un poste d’observation dans son jardin. Des études ont montré que l’on créé plus de lien avec la nature avec du temps passé dehors dans un environnement local que des sorties plus lointaines.
Ce week-end, le mistral nous a donné envie de rester au chaud (même si nous aurions pu sortir dans le jardin avec une tenue adaptée). Nous étions près de la baie vitrée (et du poêle) et nous avons observé (avec des jumelles) deux mésanges et un rouge-gorge venant manger les graines que nous avions mis à leur disposition sur les arbres.
- L’accompagnement
Les parents doivent être des passeurs de nature ou mentor.
« Le mentor assume trois rôles distincts. D’abord celui du maître, la personne qui transmet l’information. Ensuite, celui du questionneur, toujours en quête de la question suivante afin de piquer la curiosité et d’enclencher l’action. Enfin, celui du coyote rusé, qui, incognito, est capable d’exploiter une aspiration de l’enfant pour l’amener à se dépasser. »
- La compréhension
L’apprentissage sur le terrain et les expériences actives sont aussi abordés dans ce livre.
» Il est beaucoup plus formateur de comprendre et d’avoir l’expérience intime d’un chêne d’une espèce locale ou forêt de sapins avant de se plonger dans des livres et des vidéos sur la forêt amazonienne en voie de disparition. »

Pour l’instant, je me suis concentrée sur la partie accompagnement des jeunes enfants et ceux à l’âge de raison et n’ai pas lu la partie sur les adolescents. J’ai trouvé le livre intéressant pour les synthèses des études sur l’importance des connections avec la nature. Concernant les secrets pour faire entrer la nature chez soi, j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu beaucoup de ces idées ailleurs (notamment dans les écrits de Charlotte Mason).
Je vais vous en lister quelques unes (un peu de façon désordonnée) :
- Cultiver son potager
- Faire du land art
- Visiter une réserve naturelle
- Faire une balade nocturne
- Installer mangeoires et nichoirs pour inviter les oiseaux dans votre jardin
- Sentir les fleurs
- Faire un parcours en forêt les yeux bandés
- Compter le nombre d’oiseaux qui chantent
- Lire des livres parlant de nature
- Aller au zoo ou au muséum d’histoire naturelle…
- Choisir un élément dans la nature et le dessiner
- Tenir un carnet de terrain pour compiler observations et photos
- Visiter une ferme locale
- Faire une balade à raquettes
- Tester le géocaching
- Faire un film sur la nature
- Se poser et observer la nature tout simplement
N’hésitez pas à partager vos idées pour se reconnecter avec la nature. C’était ma participation au rendez-vous L’enfant et la nature.
Je suis tout à fait en phase avec vous ! J’ai la chance d’habiter au bord de mer et nous aimons aller marcher le week-end jusqu’à la plage où les enfants jouent aux pirates sur les rochers… Nous avons aussi déjà testé le ramassage des déchets sur la plage. Grimper dans les arbres et faire des cabanes, ça marche aussi très bien.
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Ce livre me tente beaucoup. J’avais hésité à le prendre lors de mon dernier passage en France, je pense que je l’achèterai la prochaine fois.
Nous avons déménagé au printemps pour vivre dans un quartier plus arboré et que les enfants profitent un peu de la nature (même si ici tout est planté par l’homme ). Nous observons beaucoup les oiseaux (et nous apprenons ensemble puisqu’à part le corbeau, les espèces que l’on voit ici ne sont pas les même qu’en Europe), et comme nous avons un parc fermé dans notre résidence, les enfants peuvent y aller seul. Cela me paraît important qu’ils aillent seuls explorer la nature (même s’il s’agit plus de jouer derrière un buisson que dans une forêt pour nous). Ils y font leurs expérience sans l’intervention de l’adulte et ils en reviennent grandis !
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J’ai vu de superbes cabanes en bois dans certaines forêts. Cela donne envie de se poser au pied d’un arbre avec quelques bouts de ficelles et des branches ramassés tout autour pour faire une construction éphémère.
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Effectivement dans le livre, l’auteur parle de laisser les enfants seuls découvrir la nature. De nos jours, on leur laisse juste un jardin ou un espace vert à découvrir, mais c’est déjà ça.
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Coucou, merci pour ta participation.
Ce livre à l’air vraiment sympa 🙂
J’ai la chance d’habiter à la campagne et on adore ça.
Nous allons régulièrement à pieds à l’école 🙂
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