Après un voyage en avion avec mes enfants, je ne peux pas m’introniser experte. Mais, tout de même, avec 25 heures cumulées enfermés dans un avion (merci les retards et problèmes techniques), 4 vols, 6 décollages, 6 atterrissages (forcément) et 2 correspondances, je peux vous raconter notre expérience. Je vous avais déjà montré les sacs préparés pour occuper les filles, les pages de quiet book… Mais il a fallu préparer bien d’autres choses.

Déjà, avant de sortir du territoire français, il a fallu des passeports pour les filles. Si certains (comme moi) ont connu l’époque des passeports des parents sur lesquels étaient ajoutés les enfants, ce n’est plus possible. Chacun son passeport, sa photo (pas à son avantage), son visa. Pour les enfants, les passeports sont valables 5 ans et le timbre fiscal est beaucoup moins cher (17 € pour les moins de 14 ans, 42 € pour les 14 à 17 ans contre 86 € pour les adultes). Le délai n’est pas long pour avoir un passeport (nous avons attendu trois semaines après avoir déposé le dossier), c’est avoir un rendez-vous en mairie qui peut être difficile. J’ai consulté plusieurs communes pour avoir le rendez-vous le plus rapide et aux horaires qui me convenaient.
Bien sûr, réserver le vol. La cadette ayant moins de 2 ans, et voyageant sur nos genoux, son billet d’avion n’a coûté que 9% de nos billets. Mais si vous voulez un siège pour votre mini, vous pouvez décider de payer une place plein tarif.
Ensuite, il a fallu préparer les bagages. Deux grosses valises en soute, une poussette, une valise cabine, un grand sac à main, un sac à dos à langer et un petit sac à dos, tout cela ça s’organise.
Question poussette, son transport en avion est gratuit (tout comme les sièges auto), mais elle sera (selon la compagnie, la taille de la poussette, l’humeur de l’hôtesse) en soute dès l’enregistrement, en soute après arrivée à la porte de l’avion ou en cabine. Pour éviter de transporter notre poussette trio plutôt lourde, j’ai trouvé une poussette canne Chicco Lite Way. A l’aller, nous avons dû l’enregistrer en soute car la compagnie n’acceptait que la Yoyo (400 € neuve vs 25 € pour ma poussette d’occasion en très bon état) ; mais au retour, avec la même compagnie, nous avons pu la garder jusqu’à la porte de l’avion et donc l’avoir pour le transfert entre les deux vols. C’est sûr que si vous prenez l’avion régulièrement, l’investissement est à réfléchir.

Nous avions donc avec nous une valise cabine car la cadette avait droit à 12 kg en cabine (et 10 kg en soute). Celle-ci contenait une tenue de rechange pour chacun et surtout les indispensables pour bébé comme le lait en poudre, quelques médicaments, un pyjama et une gigoteuse. Le reste des affaires pour la mini (18 mois au départ) était dans notre sac à langer, le Jule’s Bag de Papa, Maman et Moi. C’est un sac à langer pratique car portable en bandoulière ou sur le dos et de nombreuses poches (dont une isotherme) pour ranger chaque chose à sa place. Nous y avions rangé tout le nécessaire de change, une tenue de rechange, un porte-bébé sling, un lange, un bavoir, deux biberons, des dosettes de lait en poudre, une bouteille d’1 litre d’eau et quelques petits pots. Quant aux jouets pour occuper la cadette, ils étaient dans mon grand sac à main.
Faisons un focus sur les repas. Le transport des liquides est autorisé pour les bébés. Pas de soucis pour les petits pots, compotes à boire ou bouteilles d’eau. Les services de sécurité des aéroports ont maintenant des appareils pour analyser ces liquides. Question repas, la cadette mange comme nous et nous avons donc décidé de partager nos plateaux repas avec elle. Mais il n’y a pas de repas prévu pour les bébés sur les genoux. Selon les hôtesses et stewards, certains ont offert spontanément une collation pour la petite (nombreux retards, donc nombreuses collations), dans d’autres cas nous avons demandé si nous pouvions avoir un gâteau supplémentaire pour elle, mais on nous a aussi refusé la demande. C’est pour cela, qu’il veut mieux prévoir à manger pour bébé. Le réchauffage du repas ou du biberon se fait un bain-marie, il faut donc le prévoir un petit quart d’heure avant que bébé hurle de faim. Pour le premier décollage, nous avions prévu son biberon de lait du petit déjeuner, pour éviter les douleurs aux oreilles. Mais elle n’a pas eu de soucis de ce côté-là et a même fait plusieurs décollages ou atterrissages sans boire, ni têter sa sucette.

Voyage de jour ou voyage de nuit ? Nous avons testé les deux. La journée, la cadette n’a presque pas dormi car la cabine était éclairée. Résultat, après un réveil très très matinal et seules deux petites siestes pendant les vols, elle a très mal vécu un réveil pour lui remettre la ceinture de sécurité avant l’atterrissage. Mis à part cela, nous avons réussi à l’occuper sans avoir à faire les 100 pas dans le couloir de l’avion. La nuit, nous avons décidé de la mettre en pyjama et en gigoteuse après le décollage, de lui raconter une histoire… d’essayer de reconstituer un semblant de rituel du coucher. Et elle a dormi sur nous, à tour de rôle. Mais pas nous, car nous n’osions pas bouger 😉
Bref, ce n’était pas de tout repos, mais cela s’est bien passé et cela en valait vraiment la peine. Et la grande ? Elle s’est bien occupée avec le contenu de son sac à dos et en a profité pour regarder deux dessins animés qu’elle avait raté au cinéma.

Avez-vous déjà voyagé en avion avec des petits ? Comment cela s’est passé ? Quels conseils donneriez-vous ?
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